Dans une vie de jeunes parents, il y a tous ces moments de joie intense qui vous touchent en plein coeur, ces minutes de bonheur qui font que vous avez ces étoiles dans les yeux et qui vous donnent l’air un peu niais et ce, dés les premières secondes de vie de votre bébé. C’est un avis tout a fait personnel, mais rien que pour cela, je re-signe dès demain et sans soucis! Cependant, et même si ce sentiment ne dure qu’un quart de seconde, il y a parfois des moments où l’on se dit que l’on n’y arrivera pas. Il peut y avoir de multiples raisons à ce manque de confiance en soi: la fatigue, la douleur, les souffrances, les pleurs répétés (ou incessants) d’un bébé ou encore… l’apprentissage de la prise d’un biberon!
En effet, s’il y a bien une chose dont nous nous souviendrons c’est bien du jour ou plutôt des semaines où il a fallu t’apprendre à prendre le biberon…
Tu avais 2 mois et 1 semaine lorsque nous avons commencé l’apprentissage. Nous n’avions pas d’autre alternative puisque je reprenais le travail 3 semaines après. Ma fille, dire qu’à ce moment là il a fallu nous armer de patience est un euphémisme! Il nous aura fallu pas moins de:
- 21 jours (soit trois lonnnngues semaines),
- 5 types de biberons différentes (ou comment mettre 20 dollars dans un biberon qui ne sera jamais utilisé ;-)),
- 1 boite de lait en poudre (au cas où mon lait s’amenuise avec la reprise du travail. Boite qui finalement finira à la poubelle parce que ouverte mais non utilisée),
- différents fins stratagèmes (convaincre papa de donner le biberon pendant que maman était aux courses, sous la douche ou encore dans une autre pièce. Faire les yeux doux à une super amie de maman, (qui se reconnaitra) très douce avec les enfants, pour qu’elle tente à son tour, mais sans succès. Essayer de donner le lait à la cuillère (selon les conseils de ma propre maman) qui lui aussi s’est terminé en un zéro pointé. Tenter des biberons de lait maternel en lieu et place du lait en poudre).
pour qu’enfin tu apprivoises le biberon.
Je me souviendrai longtemps du jour ou “c’est” arrivé, c’était le jour de tes 3 mois, papa s’était éclipsé avec toi dans ta chambre; quelques minutes plus tard il est revenu l’air triomphant et m’a mis le biberon (vide) sous les yeux. Il fallait nous voir sourires aux anges, sauter de joie et t’embrasser; nous étions fiers de toi ma princesse! Nous avions réussi (enfin surtout papa) à force de persévérance et de patience, tu avais enfin accepté de prendre le biberon, juste à temps pour faire ton entrée dans le grand monde la crèche. Tu le prends désormais comme une vraie professionnelle!
Malgré cet épisode, je me considère chanceuse dans le sens où j’avais décidé de t’allaiter et me lever en pleine nuit pour te câliner et te nourrir fut toujours un plaisir. Je garderai toujours en mémoire ces petits moments à nous, au calme, sous une lumière tamisée comme étant de très beaux moments. C’était nos moments privilégiés mère-fille, à tel point que lorsque tu as commencé a faire tes nuits je me suis sentie bien seule au début, je mourrai d’envie de te réveiller pour pouvoir profiter de toi! Alors si pour ces beaux moments passés ensemble il a fallu passer par ces moments de doutes, de remise en question et bien je n’ai pas de regrets. Et puis, tous les enfants viennent à prendre le biberon un jour ou l’autre , ce n’est qu’une question de temps! (et de patience pour les parents :-)).
Champion(ne)s !!!
N’est-ce pas?! ;-)
Et bien quelle histoire !!! Elle avait bien compris que le sein, c’était plus sympa, plus chaleureux, plus doux, plus intime, plus câlin… Alors pourquoi changer ? La petite maligne !! ;-) ici petit bout surkiffait le bib de lait maternel, surtout quand j’avais mangé du curry (lol ma gourmandise), et jetait le bib de “merde en poudre”, hehe, à cet âge ils adorent avoir leurs habitudes et détestent en changer !!! Mais vous vous êtes bien débrouillés ! ;-)
Pas folle la guêpe: elle est déjà aussi maligne que sa mère, sa promet ;-)